samedi 18 juillet 2015

Les gays, acteurs de la #gentrification urbaine à Paris et Montréal

Les « quartiers homosexuels » sont-ils un signe d’embourgeoisement ? La comparaison du Marais à Paris, gentrifié avant d’être gay, et du Village à Montréal, plus gay que gentrifié, montre les différences entre les communautés homosexuelles et l’intérêt d’une analyse genrée de la ville.


Dès les années 1980, des travaux nord-américains ont mis en avant le rôle spécifique des populations homosexuelles, essentiellement masculines, dans la réhabilitation et la revalorisation des quartiers centraux de certaines métropoles nord-américaines (Castells et Murphy 1982 ; Knopp et Lauria 1985). Ces travaux ont eu relativement peu d’échos en France et l’implication des gays dans les processus de gentrification n’a visiblement pas beaucoup intéressé les sociologues et les géographes français pendant longtemps. Depuis quelques années, la donne a quelque peu changé et les questions de genre et de sexe sont apparues plus visibles dans les sciences sociales françaises, notamment chez les géographes français et les sociologues de la ville (Blidon 2008 ; Leroy 2009). Une recherche [1] sur le rôle des gays dans la gentrification de deux quartiers aux profils différents mais néanmoins comparables, le quartier du Marais à Paris et le quartier du Village à Montréal, a été entreprise dans ce contexte. Depuis une trentaine d’années déjà, ces deux secteurs sont devenus des « quartiers gays » en même temps que leur profil sociologique se transformait dans le cas du Village et continuait à évoluer dans le cas du Marais. 


La suite : Metropolitique

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