Abbas Nasser, élégant Soudanais aux yeux rieurs, se souvient avec tendresse du temps où il vivait entre Khartoum et Londres, dansait sur du Whitney Houston à Los Angeles et roulait en Cadillac. «Aujourd’hui, je n’ai même pas une Fiat.»
Enfoncé dans un fauteuil usé au milieu du trottoir, il parcourt d’un regard las les matelas alignés sur le bitume, la corde à linge tendue entre un poteau et un arbre, les sacs de vivres entreposés dans un coin: sa nouvelle maison, un bout de la rue Pajol dans le nord populaire de Paris, où s’est installée depuis des semaines une centaine de migrants, essentiellement du Sahel et de la Corne de l’Afrique.
Le 9 juillet, environ 200 occupants du campement ont reçu une place en centre d’hébergement d’urgence.
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