La vie politique française est, décidément, une ode perpétuelle au n’importe quoi érigé en œuvre d’art. Régulièrement parsemée de ces petits instants pas du tout kit-kat, l’actualité politique du pays peut compter sans problème sur des pointures de la consternogénèse de compétition, tant à gauche (jusqu’au président) qu’à droite (jusqu’à l’ex-président). Et à l’approche d’élections, c’est Nathalie Kosciusko-Morizet qui enclenche sans attendre le mode turbo.
Avec NKM, cette prêtresse politique du socialisme de droite au nom qui fleure bon la rythmique rap en mode Ouate de Phoque, on tient ici une bonne cliente tant des journalistes en mal de sensations molles que pour mes méchantes chroniques. Le personnage est, en effet, parfaitement apte à fournir de la matière tant ses contradictions se bousculent dans son discours et ses habitudes de pensées, tant elle persiste à vouloir faire un grand écart entre une droite colbertiste, corporatiste et collectiviste et une gauche étatiste, interventionniste et tout autant collectiviste. D’ailleurs, on peut lui reconnaître un certain talent pour zigzaguer ainsi entre les concepts flous et mous d’une UMP parfaitement illisible politiquement et les avalanches de boboïtudes que la gauche parisiano-centrée nous déverse dans les médias avec acharnement depuis des décennies.
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