Avant d’envisager une union, il faut régler les batailles qui font rage dans les trois camps.
La route sera longue, jusqu’à l’accord UMP-UDI-Modem au premier tour des municipales à Paris, dont rêve Nathalie Kosciusko-Morizet. Mettre l’UDI en marche est en soi une rude bataille. Car la fédération parisienne et le candidat investi par l’UDI national, Christian Saint-Etienne, sont en guerre avec Yves Pozzo di Borgo, le patron des 11 sortants centristes du Conseil de Paris qui se serait bien vu à cette place.
Chapeau.«Il tire sur la diligence», proteste Patrice Gassenbach, président de la fédération UDI de Paris. «C’est eux qui ont déclenché les hostilités», riposte Pozzo di Borgo. Celui-ci a porté devant la justice les conditions de la désignation de son rival, qu’il ne juge pas «fait pour le poste». Et, depuis, les deux camps ne s’adressent plus la parole, et ne se rencontrent que devant la commission d’investiture de l’UDI présidée par Jean-Louis Borloo. Mardi soir, une liste de 46 noms est enfin sortie du chapeau centriste. Classée par ordre alphabétique et sans attributions par arrondissement, pour ne vexer personne. «Maintenant, je ne veux plus entendre un seul bruit à Paris», a intimé Jean-Louis Borloo pour clore les débats. «On a avancé», consent Pozzo di Borgo, qui a sauvé la tête de 8 conseillers sortants mais pas son ambition de conduire la liste centriste. «Jusqu’à la prochaine salve, juge Christian Saint-Etienne, mais je m’attends à tout.»
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