La candidate du Parti de gauche, Danielle Simonnet veut proposer une vraie alternative à gauche pour les municipales. Elle regrette que les médias se concentrent sur le duel PS-UMP et se dit "choquée" par le tournant sécuritaire de la campagne parisienne. Entretien.
Quelles sont vos réactions après l’annonce d’Anne Hidalgo de 30 % de logements sociaux supplémentaires ?
Danielle Simonnet : Anne Hidalgo n’a pas précisé si les logements concerneraient les classes moyennes ou populaires. La politique actuelle du logement conduit à l’exode des classes populaires, moyennes, et même moyennes supérieures. La loi Duflot ne va pas arranger les choses, au contraire. Cette réforme ne baissera à la limite que les très hauts loyers. On reste dans une logique inflationniste des loyers. En créant des critères particuliers, les propriétaires peuvent échapper à l’obligation de louer au loyer médian, qui est majoré à 20 %. Au contraire, il faudrait fixer un prix maximum des loyers par quartier et interdire son dépassement. Conséquence de la spéculation immobilière, beaucoup de gens se reportent sur le logement public, ce qui restreint l’accès à celles et ceux qui en ont le plus besoin. Anne Hidalgo ne précise pas son annonce de 10 000 logements par an. On ne sait pas s’il s’agit de construction de logements neufs, ou de réhabilitation de logements déjà existants. Elle prévoit un opérateur public-privé, alors qu’il faut développer le logement social. Aucune critique non plus sur la baisse de l’aide à la pierre de l’État, conséquence des choix d’austérité du gouvernement.
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