En séparant le développement économique, qui reste à la Région, du logement et de l'aménagement confiés à la nouvelle Métropole du Grand Paris, le gouvernement prend le risque de voir l'agglomération capitale pilotée par deux têtes concentrées sur leurs domaines restreints, à l'exclusion de toute vision globale.
Bertrand Lavaud |
Les titres complaisants de la presse : "les socialistes ont gagné leur Grand Paris", "Sarkozy en rêvait, les socialistes l'ont fait" ne doivent pas masquer une réalité bien plus complexe. Nicolas Sarkozy, avec l'aide de Christian Blanc, ministre en charge à l'époque, a rêvé le Grand Paris en commençant par le bon bout. Le développement économique de la région capitale, qui représente 30 % du PIB français était la priorité, avec la mise en place de 7 clusters thématiques à visibilité mondiale. Le réseau Grand Paris express devait permettre de relier ces grands pôles entre eux et aux aéroports en moins de 30 mn.
Autour des stations du réseau, des contrats de développement territoriaux (CDT) devaient promouvoir le développement économique au sein de chaque territoire de l'agglomération. La gouvernance ne devait être traitée que dans un deuxième temps, l'urgence étant alors le volet économique du Grand Paris que tous reconnaissent aujourd'hui comme le principal moteur de croissance l'économie française.
Le gouvernement actuel, semblant conserver l'essentiel, a dénaturé le projet, par manque de vision.
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