samedi 6 juillet 2013

Anne Hidalgo battrait NKM

Le scrutin reste ouvert. À neuf mois des municipales, un sondage CSA pour BFMTV, Le Figaro et Orange (PDF) sur les municipales à Paris donne un avantage à la candidate socialiste Anne Hidalgo. Elle arrive en
tête du premier tour avec 36% des intentions de vote. Mais la première adjointe du maire PS sortant, Bertrand Delanoë, n'est que 4 points devant Nathalie Kosciusko-Morizet (32%). «Alors que la campagne ne fait que commencer, l'ordre d'arrivée est loin d'être fixé. Les 4 points peuvent se résorber ou s'accroître», note Yves-Marie Cann, directeur adjoint du pôle Opinion Corporate de l'Institut CSA. Au deuxième tour, si l'élection devait avoir lieu dimanche, la socialiste l'emporterait avec 53%.

La surprise du premier tour vient du Front de gauche. Alors même que la stratégie de premier tour du Parti
Ian Brossat, communiste
communiste ne sera fixée qu'en septembre et que le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon a fait le choix de partir en autonome, une liste conduite par le jeune élu PCF Ian Brossat obtient 9%, en troisième position. Comme lors de la présidentielle, lorsque Jean-Luc Mélenchon avait rassemblé 11,09% des voix. «Les lignes ont peu bougé en un an, note Yves-Marie Cann, et le Front de gauche confirme sa position de troisième force politique à Paris.» Si elle fait 9% en moyenne sur l'ensemble de la capitale, la gauche radicale fera plus de 10% dans certains arrondissements. De quoi se maintenir au deuxième tour. «Soit le PS tient compte de cette influence, pas seulement en nombre de sièges mais en inflexions de fond, note Ian Brossat, soit il faudra en tirer les conséquences.» Les communistes, qui mènent des stratégies ville par ville, auraient déjà engagé les négociations avec le PS à Paris, exigeant, selon certains, une vingtaine de conseillers à Paris. Soit le double de leur groupe actuel.

Le FN: «la petite bête monte»

Wallerand de Saint Just, FN
Autre surprise: c'est le Front national qui arrive en quatrième position avec 7% pour le candidat Wallerand de Saint-Just, avocat et trésorier national du FN. Un score, là encore, proche des 6,2% de Marine Le Pen à la présidentielle à Paris. En 2008, le FN, traditionnellement faible dans la capitale, avait récolté 3% des voix. «La petite bête monte», note Saint-Just, qui juge «extrêmement difficile» de savoir si le FN pourra aussi se maintenir dans un ou plusieurs des vingt arrondissements. Selon lui, «Hidalgo et Kosciusko-Morizet vont se neutraliser, et la campagne fera connaître les outsiders, comme moi ou Ian Brossat.» 



Derrière le FN, la liste de l'UDI conduite par l'économiste et conseiller de Paris Christian Saint-Etienne obtient 6% d'intentions de vote. 
Christian Saint-Etienne, UDI

Dernière surprise, le MoDem, avec Marielle de Sarnez, et les écologistes, avec Christophe Najdovski, obtiennent chacun 5%, un score relativement faible. «Les listes EELV pâtissent du manque de notoriété de leur candidat», juge Yves-Marie Cann, qui observe par ailleurs que le centre, à Paris, «à condition qu'il soit uni, reste autour de 10%». En 2008, Marielle de Sarnez avait obtenu 9% des voix.

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