dimanche 19 mai 2013

Loyers parisiens : malgré le décret, la hausse continue


Sur l’encadrement des loyers, le changement promis par la gauche ne se fait toujours pas sentir. Le décret de blocage des loyers à la relocation, pris par le gouvernement le 1er août 2012, ne semble d’aucune efficacité. Ainsi l’an dernier, les bailleurs de la région Ile-de-France ont continué à profiter des déménagements pour augmenter encore leurs loyers lors d’un changement de locataire. A la relocation, la hausse a été en moyenne de 6 % à Paris et de 5 % dans l’agglomération, selon une étude provisoire de l’Olap (Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne).

«Le "saut à la relocation" […] enregistré entre l’ancien et le nouveau loyer des logements ayant vu arriver un nouvel occupant en 2012 reste à un niveau élevé […] bien que le plus faible depuis 2002», constate laconiquement l’étude.
Cela ne surprend guère les associations de locataires. «Ces chiffres montrent que ce décret a peu d’effet, parce qu’il comporte des failles permettant aux bailleurs d’échapper au blocage», souligne Eddie Jacquemart, le président de la Confédération nationale du logement (CNL). D’abord, le texte n’est entré en application que le 1er août 2012. Pendant les sept premiers mois de l’année dernière, les propriétaires ont donc pu continuer à augmenter leurs tarifs à leur guise. «Mais il y a bien d’autres échappatoires, pointe encore Eddie Jacquemart. Il n’y a aucun contrôle : le nouveau locataire ne sait pas quel loyer payait son prédécesseur. Donc certains propriétaires continuent à faire ce qu’ils veulent.»

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