lundi 4 mars 2013

Une géographie électorale favorable à la gauche...


"Non seulement la gauche est devenue largement majoritaire à Paris (plus de 55% au second tour de la présidentielle), mais la géographie électorale lui est tellement favorable qu'elle pourrait garder la mairie même en y étant minoritaire: comme l'écrivait en 2009 le chercheur en géopolitique électorale Mathieu Jeanne, le mode de scrutin privilégie en effet «la domination spatiale et territoriale par rapport au total des suffrages obtenus dans l’ensemble de la capitale».

En 2001, Bertrand Delanoë avait conquis la mairie de Paris avec 48,6% des voix au second tour, face à une droite divisée mais majoritaire avec 51,4%... Une bizarrerie que permettent de confirmer des projections effectuées depuis. En utilisant les résultats de la présidentielle 2007, Mathieu Jeanne notait que «alors que Nicolas Sarkozy devance son adversaire socialiste de près de 4.000 voix[50,04% contre 49,96%, NDLR], les résultats de Ségolène Royal appliqués au mode de scrutin par arrondissement auraient permis aux socialistes de dominer la droite de 19 sièges».
En simulant des résultats donnant la gauche à 47% sur Paris face à une liste unie de droite à 53% (avec une baisse du score de la gauche cohérente par rapport aux élections précédente et une participation inchangée), nous avons de notre côté abouti à... un seul siège d'avance pour la droite, majorité tenant qui plus est à quelques centaines de voix dans un arrondissement décisif, le XIIe 

Explication, toujours signée Mathieu Jeanne dans son article de 2009:«Le vote de droite apparaît [...] nettement plus concentré dans l’espace parisien que ne l’est le vote de gauche.»"


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