La campagne municipale débute, et je ne résiste pas à la question: Paris a-t-il changé depuis 30 ans que j'y vis? Réponse: énormément. Le visage de la rue parisienne n'est pas ce qu'il était en 1983. Voyez alors les rues de New York sur 30 ans: peu de changement. Les avenues de Manhattan ont certes des allées pour autobus, mais l'on n'y verra qu'une poignée de bicyclettes, et ce à toute heure hors week-end.
À Paris le Vélib, il faut le rappeler, a quasiment doublé le nombre de vélos dans la rue. En quelques semaines, la place du cycliste fut acquise. Sans être parfaite, cette place est à mille lieues de celle de 1983, lorsque le cycliste solitaire passait pour un téméraire absolu, un adepte du risque! Fouillez vos souvenirs, ou regardez un film de cette époque. Le deux-roues anthromobiles (mot que j'invente pour l'occasion) sont rarissimes, excentriques, surannés, et parfaitement dangereux. Seuls les vélos de course se frayaient un chemin respectable sur la voirie. Cette situation reste encore le cas à Manhattan.
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