Y aurait-il comme un malaise chez les 576 chirurgiens titulaires de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), le navire amiral de l’hôpital public en France ? Avec 15 démissions en 2013, 19 en 2014, et 23 sur les neuf premiers mois de 2015, ils ont été ces dernières années un nombre croissant à choisir d’aller exercer ailleurs leurs talents.
Comme si le prestige et les moyens du groupe hospitalier francilien ne suffisaient plus à compenser un mode de fonctionnement souvent décrit comme plus lourd et des salaires plus faibles que dans le privé.
Sans être considérée « pour l’instant » comme une « fuite majeure », cette baisse d’attractivité – couplée à une légère baisse de 0,2 % de l’activité chirurgicale entre 2014 et 2015 – a été jugée suffisamment préoccupante par l’AP-HP pour qu’elle décide de lancer fin septembre 2015 une « mission d’analyse » en vue de remédier aux « difficultés » et aux « freins » dans ce domaine. Le sujet est d’importance, la chirurgie représente 37,7 % de ses recettes.
« Ces départs doivent être vus comme un signal d’alarme », explique le Pr Laurent Hannoun, chirurgien à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière
La suite : Le Monde
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