Au cœur de Ménilmontant à Paris, le Lieu-Dit est, depuis une dizaine d'années, l'un des restos-bars les plus courus des intellos de la gauche radicale. Ses soirées-débats sont une référence. Mais l'établissement croule sous les dettes, et se voit aujourd’hui menacé de fermeture, au grand désespoir de ses habitués qui se mobilisent.
Pour se frayer un chemin jusqu'au fond de la salle, il faut jouer des coudes, esquiver les pintes de bières, se hisser sur la pointe des pieds pour trouver son chemin, suer sous la chaleur. Et ne comptez pas vous asseoir. Ça déborde.
En plein cœur du quartier de Ménilmontant, à Paris, rue Sorbier, ce mercredi 27 janvier, la soirée de soutien au bar-restaurant le Lieu-Dit, en difficultés financières, est un franc succès. A l'extérieur, en terrasse, la foule qui a envahi le trottoir est invitée à mettre quelques billets dans une boîte en carton. A l'intérieur, on attend patiemment la dream team intello de la gauche radicale: Daniel Mermet, Eric Hazan, Frédéric Lordon, Cédric Durand, Judith Bernard, Bernard Friot et Renaud Lambert ont tous répondu présents à l'invitation de Hossein, le maître des lieux.
Aisément reconnaissable à sa chevelure grise hirsute, ce grand gaillard émacié arbore un large sourire et des yeux charbonneux. C'est lui qui depuis 2004 accueille dans ce que les habitués appellent leur «îlot de résistance» tout ce que Paris compte d'intellectuels, de collectifs, d'artistes engagés très à gauche pour participer à des cafés politiques.
La suite : l'Obs
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