Au terme du second tour des élections régionales, l'UDI enregistre une sévère déroute, ne gagnant qu'une des trois régions (supposées imperdables) où l'UMP lui avait accordé la tête de liste. Ailleurs, les co-listiers UDI ont été réduits au silence pendant toute la campagne, enfermés dans la ligne droitière privilégiée par les candidats Républicains comme Laurent Wauquiez ou Valérie Pécresse ou éclipsés par les "résistants" comme Xavier Bertrand, Philippe Richert ou Christian Estrosi.
De fait, malgré les gesticulations de l'entre-deux tours de son président, le bilan électoral de l'UDI est lourd de conséquences. Déjà, les Républicains questionnant leur stratégie n'ont cessé depuis le soir du premier tour de mettre en cause l'alliance avec le centre devenu, disent-ils, le maillon faible de leur partenariat.
Du côté de l'UDI, nulle réflexion ne se profile à l'horizon sur les raisons de cet échec, alors que se rapproche une campagne présidentielle dont nul ne sait comment, quand et avec qui elle y prendra part, pour peu qu'elle y participe.
Cette situation est le résultat de la triple crise dans laquelle s'enfonce l'UDI depuis sa création.
Crise de leadership. Tout le monde sait que les accusations de fraudes soulevées lors l'élection interne pour la présidence de l'UDI de novembre 2014 ont laissé des traces aboutissant à une contestation pérenne par ses anciens rivaux de la légitimité du président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, tout comme d'ailleurs celui du Parti radical, son principal allié. Avouons tout de même que pour des partis prétendant dès l'origine vouloir faire de la politique autrement, ces soupçons ne permettent pas à l'UDI de se démarquer des vieux partis politiques.
Depuis, sont venus s'ajouter des disputes publiques sur les finances de l'UDI qu'on dit dans le rouge.
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