vendredi 20 novembre 2015

@sergefederbusch : "attaques terroristes : Paris silence des bobos"

Il ne faudrait pas, sans sombrer dans le simplisme d’un Emmanuel Todd, ignorer la dimension sociale des crimes de la semaine dernière, l’affrontement de classe entre ces deux jeunesses, l’une possédant le capital culturel qui lui permet de se mouvoir dans le post-moderne et l’autre ruminant ses haines et ses frustrations dans un repli communautaire bigot et violent.


1 - Lemmings en pétard

"Même pas peur" proclamaient les slogans jusqu’à ce que l’explosion d’un pétard ne provoque une panique ressentie jusque dans les tréfonds du troisième arrondissement. Allons bon, il y a pourtant de quoi avoir peur ! Moins de Daech du reste que d’un Président qui répugne toujours, pas électoralisme, à nommer un mal qui a fait près de deux cents victimes depuis le début de l’année. Son Premier ministre est un peu moins dissimulé mais que pèse-t-il ? On multipliera donc les perquisitions chez les revendeurs de haschich pour calmer l’opinion et l’on annoncera des réformes constitutionnelles inutiles... jusqu’au prochain attentat. Déjà les députés s’invectivent et les jihadistes rient si fort que le bruit des missiles ne couvrent pas leurs voix.

2 - Daech : une lutte des classes abâtardie qu’une gauche abâtardie ne comprend pas

Ceux qui ne croient pas à l’existence des bobos peuvent consulter la triste liste des morts de vendredi dernier. Journaliste aux Inrocks, plasticien, manager de bar branché, diplômé d'études cinématographiques travaillant pour des agences artistiques, ancienne mannequin reconvertie dans la blogosphère, rédacteur concepteur chez Publicis, infographiste, designeuse, monteuse chez Canal +, vidéaste, réalisateur de films publicitaires, cadre de maisons de disques, responsable de communication pour des institutions culturelles, directeur artistique, éditrice ...



La suite : Atlantico 

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