Elle est belle, Délia, dans le soleil rasant de l’hiver qui éclaire le petit chapiteau rouge du Cirque Romanès d’une flamme de révolte. Elle est belle avec ses dents en or, pasionaria haranguant la petite troupe venue lui apporter son soutien. Robe tzigane, accent tzigane, joie tzigane… Depuis le temps que Délia et Alexandre Romanès le disent, le chantent, l’écrivent, en font spectacle, on devrait l’avoir compris : les Tziganes, c’est eux. Or voilà que, dernièrement, ils sont, expliquent-ils, la cible de racistes qui, décomplexés par la montée du FN et effrayés par l’afflux de migrants, se déchaînent sur leur modeste chapiteau. On les a menacés, on leur a volé des instruments et des robes, cassé leur boîtier Internet…
Et voilà que ce samedi 7 novembre, l’ultradroite organise une manifestation devant l’ambassade de Hongrie, à deux rues de là, en soutien au premier ministre, Viktor Orban, érigé en défenseur de l’Occident face aux invasions barbares. Il n’en fallait pas plus à Délia pour donner l’alarme. A part les Tziganes – les autres, qui semblent s’en moquer –, elle a été entendue
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