Le Premier ministre Manuel Valls est venu apporter son soutien lundi soir aux militants du Comité Laïcité République. Etrange soirée. "L'Obs" y était.
Et Manuel Valls nous a plongés dans un abîme de perplexité. Que diable venait faire le Premier ministre dans un tel conclave ? Cela faisait une heure trente que nous subissions incantations et sombres prophéties, pauvres moussaillons d’une France à la dérive, assis dans le grand vaisseau du salon d’honneur de l’Hôtel de ville de Paris. On était venu pour une remise de prix organisée par le Comité Laïcité République (CLR). On se retrouvait au milieu d’une salle comble - 600 personnes, dans leur immense majorité blanches et âgées – se levant à l’unisson à chaque dénonciation des tièdes, des accommodants, et des sceptiques.
Au programme ce lundi soir : la République en danger, la laïcité mortellement blessée, le spectre de l’extrême droite flottant sur l’Assemblée, et la gauche munichoise coupable de toutes les renonciations. La harangue n’en finissait plus, juste interrompue par la projection des dessins rigolos et scatos de Charb, vedette posthume de la soirée, et les compositions du pianiste Fazil Say, récipiendaire du prix international de la laïcité.
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