J'ai assisté récemment à Londres à un discours de Nigel Farage, leader du UKIP, un parti de droite populiste qui milite pour le retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne et la restriction des flux migratoires. Le UKIP est parfois assimilé aux mouvements d'extrême droite européens. Or, la première chose que l'on constate en écoutant Farage, c'est que les Anglais, fidèles à leur histoire, n'arrivent pas à être extrémistes. Aucun aboiement, aucune vitupération, aucune haine. Ancien courtier de la City et "free-marketer" assumé, pilote d'avion à ses heures, parapluie sous le bras et chapeau sur la tête, Farage est un "good old chap" réactionnaire et excentrique, quintessence de l'Angleterre de Mary Poppins.
Il n'est donc pas étonnant que Farage observe sans grande sympathie le Front national, avec lequel il affirme ne rechercher aucune alliance. L'indépendantisme libertarien de Farage, qui propose la flat tax et l'État minimum, n'a rien à voir avec le socialisme nationaliste de Marine Le Pen
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire