C’est la question piège pour tout candidat à la mairie de Paris : comment tenir un discours sur la sécurité quand le maire a bien peu de pouvoir dans ce domaine ? La question est particulièrement aiguë pour les prétendants de droite, qui ont une tendance certaine à en faire la première de leur priorité. Une position réaffirmée par Nathalie Kosciusko-Morizet, mardi 5 novembre, dans son programme. La candidate UMP veut notamment créer une "police de quartier" et doubler le nombre de caméras de vidéosurveillance sur la voie publique :
"La mise en place d’une politique de sécurité, globale et au service de chacun, sera au cœur de mon mandat. Sur ce dossier, je serai en première ligne et j’assumerai toutes mes responsabilités devant les Parisiens. J’agirai dès ma prise de fonction sur tous les leviers dont dispose le maire de Paris."
A Paris, depuis 1800, les pouvoirs de police municipale sont dévolus au préfet de police. L’ordre public et la tranquillité, la circulation et le stationnement sont de son ressort, et il touche pour cela un "budget spécial" de la mairie voté chaque année par le conseil de Paris. En 2012, il s’élevait à 726 millions d’euros. Cependant, derrière le verrou institutionnel, une dynamique politique et démocratique s’est mise en place depuis l’élection du maire au suffrage universel, en 1977 : le dialogue est permanent entre les deux institutions.
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