La candidate socialiste à la Mairie de Paris, Anne Hidalgo, et le chef de file des communistes, Ian Brossat, expliquent le « contrat de mandature » conclu entre les deux formations.Entretiens
Pouvez-vous expliquer un peu ce concept d’«union libre» utilisé par Ian Brossat ? Quels en sont les contours ? Quelles en sont les limites ?
Ian Brossat. C’est une union solide parce qu’elle repose sur des convergences fortes sur l’avenir de Paris, le refus que Paris devienne une citadelle de privilégiés, réservée aux plus riches. Et c’est une union libre parce que chacun garde ses convictions. Je suis communiste, je ne serai jamais socialiste, et je continuerai à porter, dans cette mandature, les combats portés par les communistes au Conseil de Paris. Depuis que je suis élu, je ne me suis jamais senti prisonnier et, à chaque fois qu’il a fallu monter au créneau, les communistes l’ont fait. Cela a été le cas récemment sur les rythmes scolaires.
Anne Hidalgo. Une mandature, c’est un contrat. Chacun reste avec la philosophie qui est la sienne. Chacun est fidèle à ce qu’il est et à ce qu’il a été. Personne n’a été contraint de s’engager sur ce contrat de mandature. C’est parce que nous nous sommes retrouvés sur l’intérêt supérieur des Parisiens que nous nous sommes engagés dans cette « union libre ». Depuis 2001, chaque fois qu’il a fallu faire appel au contrat de mandature, nous avons toujours été présents. Chacun sait sur quoi il s’est engagé. Chacun sait aussi quelle est la part de différences. Heureusement !
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