Le maître-mot du projet culturel de Mme Kosciusko-Morizet pour Paris sera donc la "désinstitutionnalisation". Sous couvert d'une soi-disant modernité, c'est l'ensemble du modèle culturel français et de notre exception culturelle qui se trouvent remis en question.
La culture en France et à Paris a besoin de grandes institutions qui portent des projets, accueillent des artistes et leur permettent de créer en toute liberté. L'"institutionnalisation" n'est pas l'enfermement. Elle n'est pas non plus l'implication sclérosante du politique dans les choix artistiques de nos partenaires mais un investissement public, donc de tous, dans ce bien commun qu'est la création sur notre territoire. C'est cet engagement qui fait de Paris cette place unique au monde de ville créative dans toutes les esthétiques et toutes les disciplines.
C'est ce lien très fort entre la ville de Paris et ces grandes institutions culturelles qui rend possible chaque jour des projets, des actions et des rêves sur tous nos territoires. Créer le 104à la frontière des 18e et 19e arrondissements, créer la Maison des métallos, la Gaîté lyrique, les Trois Baudets aux côtés d'institutions déjà installées comme nos théâtres municipaux, c'est tisser un réseau divers, actif, dynamique à la fois de création, de diffusion et d'actions culturelles dans ces lieux eux-mêmes, dans leur quartier et bien au-delà.
C'est bien mal connaitre le paysage culturel parisien que de classer d'un côté les grandes institutions qui viseraient un public d'initiés, et de l'autre les vrais Parisiens.
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