À quelques mois des élections de 2014, le sort du service d'urgences de l'Hôtel-Dieu est devenu un des dossiers chauds de la campagne.
Sur le papier, tout le monde ou presque est d'accord. Ni Anne Hidalgo, la première adjointe au maire de Paris, ni Nathalie Kosciusko-Morizet, la tête de liste de l'UMP pour les municipales de mars 2014, ni Wallerand de Saint-Just, le candidat du FN, ni le sénateur Vert Jean-Vincent Placé ne souhaitent la fermeture du service d'urgences de l'Hôtel-Dieu. La candidate du Parti de gauche Danielle Simonnet y est également opposée ; tout comme Marielle de Sarnez, chef de file du MoDem parisien. Malgré cette belle unanimité, la question est devenue l'un des dossiers chauds de la campagne.
En cause, la position de l'actuelle majorité. Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo n'ont de cesse de répéter qu'ils ne veulent pas de la fermeture du service d'urgences. Tout du moins pas dans les délais prévus par le calendrier de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris.
Soit. Mais le premier adjoint à la santé Jean-Marie Le Guen, qui préside le conseil de surveillance de l'AP-HP, juge, lui, la fermeture «inéluctable». La polémique a repris de plus belle avec l'annonce, par la ministre de la Santé Marisol Touraine, du report de la fermeture du service d'urgences initialement prévue début novembre.
«Un artifice politique»
Pour Nathalie Kosciusko-Morizet, ce délai est surtout révélateur de la «duplicité» des uns et des autres, «qui sont tous socialistes et se connaissent très bien». «Ils mentent aux Parisiens en expliquant qu'ils ne souhaitent pas la fermeture des urgences, explique la candidate de l'UMP. Ce moratoire n'est rien d'autre qu'un artifice politique pour passer les élections. Mais il y a plus grave: ils font courir un risque aux Parisiens qui se présentent au service des urgences, puisque les services médicaux en aval ont déjà commencé à être démantelés. C'est un pur scandale.»
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