Le stade Jean-Bouin est inauguré aujourd’hui : 20 000 places, près de 160 millions d’euros engagés sur financement public, dédiés à un club, le Stade français, pour une vingtaine de matchs par an. 120 millions d’euros de trop sont dépensés dans ce projet pharaonique. Si une gestion saine des équipements publics avait primé, une rénovation de l’arène parisienne, sans démolition, aurait pu être réalisée - le stade offrant ainsi environ 15 000 places, capacité suffisante pour accueillir la plupart des matchs du Top14 - pour un coût d’environ 40 millions d’euros.
En fonction de l’enjeu, une partie des matchs du Stade français auraient pu se jouer au Parc des Princes ou au Stade de France. La frénésie des grands stades se poursuit : la fédération française de rugby court après la chimère d’un «Twickenham à la française» ruineux, le Racing Métro 92 s’embourbe dans un projet d’Arena tout aussi incertain. Dans le cadre du Grand Paris, une conception métropolitaine du sport doit primer : mutualisons les équipements, comme le Parc des Princes l’avait été pour le football entre le PSG et le Matra Racing dans les années 80. Le sport professionnel obéit à des logiques financières privées mais le rôle des collectivités est de soutenir le sport de proximité. Pour le prix du stade Jean-Bouin, on aurait pu construire une vingtaine de gymnases polyvalents, écologiques et modernes utilisés tous les jours par les Parisiens et par les clubs.
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