Plus de peur que de mal. Nathalie Kosciusko-Morizet est désormais candidate à la mairie de Paris, élue ce lundi 3 juin au premier tour de la primaire UMP, avec 58,16 % des suffrages. Et ce au terme d'une
campagne que la candidate décrit elle-même comme "longue et difficile".
Devant son QG rue de la Lune, NKM a les yeux embués. Les dernières semaines ont été rudes. Il y a eu d'abord l'appel au barrage à sa candidature lancé par les opposants au mariage homo, rejoint par l'extrême droite. Puis le coup du courant de la droite forte qui par la voix de son co-président Guillaume Peltier a appelé à voter contre elle et enfin la demande de suspension du scrutin lancée par Pierre-Yves Bournazel, vendredi après midi, premier jour de vote, quand les soupçons de fraudes ont débuté. La primaire a tangué. "Antoine Rufenacht et Philippe Goujon ont parfaitement repris les choses en main" lors de la réunion d'urgence organisée samedi après-midi pour calmer les esprits, souligne un soutien de la candidate qui admet avoir eu au cours du week-end "peur pour la primaire".
Pour autant, derrière le calme apparent qui règne en cette soirée électorale, cette campagne houleuse pourrait laisser des séquelles. "Entre NKM et Bournazel, c'est la haine, à côté Copé et Fillon, c'est une histoire d'amour", prévenait un élu parisien un peu plus tôt dans la journée.Pour l'instant, aucun des trois autres participants n'a évoqué de recours. Même Pierre-Yves Bournazel qui dénonçait vendredi un "système opaque" et promettait qu'il ne "lâcherait jamais rien pour Paris" a semble-t-il écarté tout idée de contester le scrutin. "Le système mis en place a démontré de graves failles, un grand parti comme l'UMP en tirera les conséquences", s'est borné à dire le jeune élu du 18e arrondissement devant le Musée social après l'annonce des résultats.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire