Dans la partie de campagne que s'offre la droite parisienne à un an des municipales de 2014, ils sont quatre mousquetaires. Face à Nathalie Kosciusko-Morizet, archifavorite, et Rachida Dati, le quatuor a un point commun : un cruel déficit de notoriété. Pour ces quasi-inconnus au bataillon médiatique, les primaires ouvertes aux électeurs parisiens – dont le premier tour est prévu du 31 mai au 3 juin – sont d'abord l'occasion de s'attirer la lumière des projecteurs.
A cet exercice, Jean-François Legaret est le plus aguerri. Ce chiraquien pur jus fut aussi un tiberiste pur sucre qui officia en tant qu'adjoint chargé des finances et des marchés publics du dernier maire RPR de la capitale. Maire du 1er arrondissement depuis 2001, Jean-François Legaret s'est illustré par la virulence de son combat contre le chantier des Halles engagé par l'actuelle majorité municipale. Il préside le groupe UMP au conseil de Paris et siège à la région Ile-de-France. Depuis des années, ce féru d'équitation à l'allure de dandy et à l'éternelle barbe de trois jours monte sur ses grands chevaux pour "dénoncer le caractère factice, superficiel et uniquement festif du bilan" de Bertrand Delanoë. Face à ses concurrents de droite, il entend faire valoir sa réputation "d'homme de dossiers" et s'affirmer comme l'un des meilleurs connaisseurs des affaires parisiennes.
Rastignac de la butte Montmartre, Pierre-Yves Bournazel prétend quant à lui"déringardiser la droite parisienne". Ce fringant trentenaire élu du 18e arrondissement depuis 2008 a applaudi Paris-Plage, Vélib' et le tramway des Maréchaux, qui sont autant de chiffons rouges aux yeux des barons UMP. Favorable au mariage pour tous "mais pas au droit à l'adoption", il veut "incarner la droite décomplexée sur tous les sujets".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire