Elles auront un œil sur l’assemblée nationale, ce vendredi. Pour lutter contre la prostitution, les députés devraient valider la pénalisation des clients, mesure contre laquelle les travailleuses du sexe de la capitale sont vent debout.
Mais les prostituées chinoises du quartier de Belleville ont d’autres soucis ces jours-ci. Depuis le 20 mai, elles disent faire face à une recrudescence des contrôles policiers, accompagnée parfois d’abus et d’humiliations.
Papiers déchirés et photos forcées
Le collectif Rose d’acier, qui fédère quelque 300 prostituées chinoises du quartier, a listé les témoignages. Les procédés décrits sont souvent les mêmes : contrôle d’identité inopiné, papiers déchirés par le policier et prostituées contraintes de se laisser photographier. Parfois, le vice est poussé plus loin, à écouter Yiyi. Après un premier contrôle, « j’ai poursuivi mon chemin, mais j’ai à peine fait quelques mètres qu’il [le policier] m’a rattrapé et m’a demandé à nouveau mes papiers [qu’il venait de déchirer]. » Lili évoque pour sa part ce policier qui, pour lui demander quel métier elle exerce, avait fait mine de prendre son sexe entre ses jambes.
Pas facile de vérifier ces dires. « Elles ont porté plainte ? Non ?, commente François Dagnaud, maire PS du 19e arrondissement. Je n’ai pas eu écho de ces dérives policières et je n’y crois pas une seconde. »
La suite : 20 Minutes
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