lundi 4 mars 2013

Roland-Garros : le bon sens a fini par triompher


Les écologistes se félicitent du jugement du Tribunal Administratif de Paris enjoignant la Ville à annuler la convention d’occupation du domaine public de Roland-Garros votée en Conseil de Paris
La Fédération française de Tennis et la Ville de Paris, embourbés dans un projet absurde, ont mordu la poussière, comme l’avaient promis de longue date les associations.

Après de lourdes défaites, les grands athlètes ont coutume de refonder leur projet sportif. « Il est grand temps de définir un projet métropolitain raisonnable d’un point de vue sportif, environnemental et financier, s’inspirant des propositions solides formulées par les associations de sauvegarde du patrimoine » déclare Yves Contassot, conseiller de Paris du 13e arrondissement.

« Les écologistes poursuivront sans relâche la lutte contre toute extension démesurée du tournoi qui se réaliserait au détriment du précieux jardin des Serres d’Auteuil » ajoute Danielle Fournier, coprésidente du groupe EELVA.

Naissance de la «Métropole de Paris»


Dans le «conseil métropolitain» soutenu par Bertrand Delanoë, chaque tranche de 300.000 habitants vaut un siège, ce qui signifie que Paris aura sept sièges.

Dans le «conseil métropolitain» soutenu par Bertrand Delanoë, chaque tranche de 300.000 habitants vaut un siège, ce qui signifie que Paris aura sept sièges. Crédits photo : © Charles Platiau / Reuters/X00217
La Mairie de Paris est pour le moment parvenue à marginaliser la Région dans le projet de loi de décentralisation.
La bataille était âpre entre Jean-Paul Huchon et Bertrand Delanoë, respectivement président PS de l'Ile-de-France et maire PS de Paris. En une semaine, alors que les services de l'État semblaient lui donner raison, la région a vu fondre son influence au profit de la capitale. Ou plus exactement, au profit de la «Métropole de Paris», cette nouvelle autorité qui va voir le jour dans un chapitre dédié de l'Acte III de la décentralisation.


Une géographie électorale favorable à la gauche...


"Non seulement la gauche est devenue largement majoritaire à Paris (plus de 55% au second tour de la présidentielle), mais la géographie électorale lui est tellement favorable qu'elle pourrait garder la mairie même en y étant minoritaire: comme l'écrivait en 2009 le chercheur en géopolitique électorale Mathieu Jeanne, le mode de scrutin privilégie en effet «la domination spatiale et territoriale par rapport au total des suffrages obtenus dans l’ensemble de la capitale».

En 2001, Bertrand Delanoë avait conquis la mairie de Paris avec 48,6% des voix au second tour, face à une droite divisée mais majoritaire avec 51,4%... Une bizarrerie que permettent de confirmer des projections effectuées depuis. En utilisant les résultats de la présidentielle 2007, Mathieu Jeanne notait que «alors que Nicolas Sarkozy devance son adversaire socialiste de près de 4.000 voix[50,04% contre 49,96%, NDLR], les résultats de Ségolène Royal appliqués au mode de scrutin par arrondissement auraient permis aux socialistes de dominer la droite de 19 sièges».
En simulant des résultats donnant la gauche à 47% sur Paris face à une liste unie de droite à 53% (avec une baisse du score de la gauche cohérente par rapport aux élections précédente et une participation inchangée), nous avons de notre côté abouti à... un seul siège d'avance pour la droite, majorité tenant qui plus est à quelques centaines de voix dans un arrondissement décisif, le XIIe 

Explication, toujours signée Mathieu Jeanne dans son article de 2009:«Le vote de droite apparaît [...] nettement plus concentré dans l’espace parisien que ne l’est le vote de gauche.»"


Tribune de Laurent Chalard, géographe : Pour l’abandon du métro Grand Paris Express en grande couronne


Dans un contexte budgétaire particulièrement difficile, le futur métro circulaire du Grand Paris ne se justifie qu’en petite couronne, suffisamment densément peuplée pour lui assurer un trafic important et à la congestion automobile certaine.

Boucle du Grand Paris Express (Société du Grand Paris)
- Boucle du Grand Paris Express (Société du Grand Paris) -

«Gouvernance» labyrinthique, remise en cause financière du projet de métro Grand Paris Express, approches opposées entre Etat et collectivités, entre élus et entre droite et gauche, le Grand Paris est pour ses participants un grand feuilleton institutionnel à rebondissements multiples.

Le Guen : "Je peux être candidat avec ou sans primaire"

Jean-Marie Le Guen, le député socialiste et adjoint au maire de Paris chargé de la Santé, entend jouer un rôle prépondérant à gauche lors de la prochaine campagne municipale dans la capitale. Quitte à souligner clairement ses exigences, ses propositions et son calendrier.

Roland-Garros : un contre-projet des associations

Nous avons longuement parlé sur ce site de la volonté de la Fédération Française de Tennis et de la Ville de Paris d’étendre le tournoi de Roland-Garros sur les serres d’Auteuil (ill. 1) avec la complicité de l’État.


De nombreuses associations locales et nationales, qui se sont fédérées sous l’égide de Vieilles Maisons Françaises et de la Société pour la Protection des Paysages et de l’Esthétique de la France, s’opposent à ce projet et ont décidé de le combattre pied à pied. Mais avant de se lancer dans la bataille judiciaire, et après plusieurs mois d’une concertation qui porte bien mal son nom puisque ni la Ville ni la fédération de tennis ne souhaitent faire la moindre concession, Alexandre Gady et Philippe Toussaint, les présidents respectifs de la SPPEF et des VMF, ont décidé de proposer publiquement un contre-projet (ill. 2).
Les associations prennent acte ainsi, même si elles le regrettent, du choix fait par les instances du tennis français de rester à Paris. Et elles se sont basées, pour leurs solutions, sur le cahier des charges de la FFT. Leur objectif est ainsi de préserver l’intégrité des serres d’Auteuil, de proposer à Roland-Garros un espace nouveau qui soit équivalent, mais aussi d’éviter un gâchis de fonds public. Et il faut dire que ce contre-projet est absolument convaincant. Il est extraordinaire même qu’on ait pu ainsi proposer une annexion des Serres d’Auteuil alors qu’il est parfaitement possible d’étendre le tournoi sans nuire à son environnement (bien au contraire).
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3. Plan de la convention d’occupation
signée entre la Ville de Paris et la FFT
Le plan (ill. 3) qui accompagne la convention d’occupation du domaine publique pour l’exploitation du nouveau stade de Roland-Garros ne laisse aucun doute : dans le projet actuel, le tournoi prendra les Serres historiques en tenaille, les condamnant à terme définitivement. De plus, le projet de la FFT implique la destruction du court n° 1, parfaitement performant, et qui a d’ailleurs été construit il y a trente ans, par un architecte également joueur de tennis. Les propositions des associations, crédibilisées par la présence de plusieurs, sont les suivantes :
- conserver le court n° 1,
- couvrir une petite portion de l’autoroute A13 afin d’y déplacer des courts d’entraînement actuellement situés entre les courts Suzanne Lenglen et Philippe Chatrier,
- créer à la place de ces derniers une nouvelle « place des Mousquetaires », apparemment nécessaire pour améliorer l’accueil des spectateurs,
- construire au « Fonds des princes », un court qui pourrait sans difficulté abriter jusqu’à 5000 places, qui remplacerait ainsi celui qu’ils veulent construire sur les serres d’Auteuil ; le projet actuel prévoit déjà de construire à cet emplacement un « show court » de 2000 places dont le court n°1 pourrait faire office.


Voir également 

Roland-Garros : Delanoë et Hidalgo reçoivent un terrible coup de raquette sur le crâne !


Smash ! Le Tribunal administratif de Paris vient de souffleter Delanoë et sa bande dans l'affaire de Roland-Garros et des serres d'Auteuil ! 


La juridiction est formelle : avant d'altérer ce site comme ils veulent le faire, il leur aurait fallu priver le sol du jardin de son inscription à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. 

S'ils s'engagent dans une telle procédure, ils ont en pour un certain temps, sachant que le calendrier du projet est déjà à la dérive. 





NKM-Dati à Paris : droite bobo contre droite bling-bling (?)


Dati l'intrépide contre la pugnace NKM : la bataille pour décrocher l'investiture UMP en vue des municipales de 2014 à Paris s'annonce corsée. A moins que la surprise ne vienne d'une paix très tactique.


Rachida Dati et Nathalie Kosciusko-Morizet, à l'Assemblée nationale, le 28 avril 2009 - CHESNOT/SIPA
Rachida Dati et Nathalie Kosciusko-Morizet, à l'Assemblée nationale, le 28 avril 2009 - 

Municipales à Paris en 2014 : Jean-Vincent Placé demande à Cécile Duflot de ne pas se présenter


CONSEILS D’AMI – Pour accélérer la réforme portant sur le non-cumul des mandats et des fonctions, Jean-Vincent Placé à une idée : que les ministres et les parlementaires ne soient pas candidats en 2014. Visée : Cécile Duflot et ses ambitions pour les municipales à Paris.

>> Placé, le conseiller

Et parmi les ministres potentiellement candidat à des hôtels de ville, sa camarade écologiste Cécile Duflot. Pour Jean-Vincent Placé, l’ex patronne des Verts ne devrait pas concourir à la succession de Bertrand Delanoë

Municipales : cinq femmes en campagne pour Paris

Paris : bataille de femmes pour succéder à Delanoë


Par Laurence Albert | 04/03 | 07:00

Nouvelle venue à Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet vient bousculer la campagne déjà bien engagée d'Anne Hidalgo.

La droite peut-elle reprendre Paris ? - Photo AFP
La droite peut-elle reprendre Paris ? - Photo AFP
La bataille des municipales dans la capitale s'annonce très serrée et… très féminine. Favorite dans les sondages, la socialiste Anne Hidalgo, partie dès l'automne dernier, devra sans doute affronter l'UMP Nathalie Kosciusko-Morizet, nouvelle venue sur la scène parisienne suite à la défection de Jean-Louis Borloo et de François Fillon. A moins que la ministre écologiste Cécile Duflot - qui «  n'exclut rien » - ne vienne troubler le jeu. Pour les deux principales formations, la grande affaire de ce printemps restera l'organisation - ou non - d'une primaire. A gauche, si le principe est acté, les candidats se font rares hormis le PRG Jean-Bernard Bros ; à droite, ils se bousculent - dernier déclaré, l'UMP Jean-François Legaret.

Grand Paris : la victoire de Bertrand Delanoë sur Jean-Paul Huchon

Elle s'appellera "Métropole de Paris" et non "de Paris-Ile-de-France" comme prévu dans une version provisoire du projet de loi sur la décentralisation. La nuance est révélatrice. Le gouvernement a tranché : en dotant l'agglomération francilienne d'une instance chargée du logement avec des pouvoirs importants, il a choisi l'approche défendue par Bertrand Delanoë aux dépens de celle de Jean-Paul Huchon.


Vers une hausse des taxes pour financer le Grand Paris

Exit le milliard d'euros de l'Etat promis par Jean-Marc Ayrault à l'automne 2012 pour le métro du Grand Paris ! La rocade de 200 km autour de la capitale, estimée à 30 milliards d'euros, devrait être financée par une hausse d'impôts en Ile-de-France plutôt que par des crédits budgétaires. Ce scénario défendu par des parlementaires de la majorité l'est aussi par Gilles Carrez, le rapporteur (Val-de-Marne, UMP) de la commission des finances de l'Assemblée nationale. Bercy "n'y est pas opposé" et effectue des simulations.