Depuis leur expulsion du campement du boulevard de la Chapelle (10ème/18ème, Paris), mardi 2 juin, dont la version officielle consiste à prétendre si cyniquement que ce fut pour des raisons humanitaires, j’ai assisté jour après jour à l’incroyable incurie des pouvoirs publics face à la situation de migrants qui pour nombre d’entre eux sont érythréens, un pays dont on nous dit qu’il est « suspecté » (sic) de crimes contre l’humanité par l’ONU.
Ils ont donc je pense, à priori, d’excellentes raisons de ne pas retourner dans leur pays. Qui de sensé le ferait ? Et donc, depuis une semaine, ces êtres humains (rappelons que s’en sont pour ces abrutis qui m’ont assailli de messages à haute valeur intellectuelle et morale ajoutée sur twitter à l’instant, genre « sale bobo gauchiste, tu n’as qu’à les prendre chez toi ! ») sont pourchassés à travers les rues de Paris comme de vulgaires animaux.
Pourchassés lorsqu’ils tentent de revenir au même endroit, n’ayant pas d’autres solutions. Pourchassés lorsqu’ils tentent de s’installer devant l’église Saint-Bernard, et que les forces de l’ordre s’y opposent et les font « entrer de force dans des wagons de métro au milieu d’usagers choqués par la violence de la scène » (source). Cachez cette misère que je ne saurais voir, en effet… L’objectif des pouvoirs publics semble d’avoir tout fait pour les disperser plutôt que de leur trouver un hébergement de moyen terme.
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