Non, Paris ne sera pas Nice. La « smart city » d’Anne Hidalgo ne sera pas le Big Brother de Christian Estrosi. Voilà comment la mairie de Paris vend son plan de « ville intelligente et durable » dans Le Journal du Dimanche et dans un superbe document de neuf pages [PDF], distribué cette semaine au Conseil de Paris. Promis, il ne s’agit pas de déployer des millier de caméras « intelligentes » pour contrôler la ville, mais de mettre « l’humain au cœur du dispositif »...
Le concept de smart city évoque pourtant les délires panoptiques et technicistes portés par IBM. La ville est alors un « gigantesque entrepôt vivant de données que les systèmes d’information doivent digérer ». Le corps social n’est plus palpé qu’à travers des capteurs. Tout y devient fluide et dématérialisé. La logique utilitariste triomphe : chaque pas doit être un but. Mais il existerait, dans les plis de ce monstre froid, une autre vision, incarnée par la ville de Medellin, en Colombie. Le « smart » devient alors le moyen de désenclaver des quartiers, de niveler les inégalités.
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