vendredi 22 mai 2015

"J’ai parlé avec un « #frotteur » du #métro parisien" par @MelnyMendel

Début mai, la presse semblait tomber des nues en découvrant un fléau que 100 % des usagères des transports en commun connaissent déjà : le problème des « frotteurs » du métro parisien.
Le rapport du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes – commandé par Marisol Touraine et la secrétaire d'État chargée des droits des femmes Pascale Boistard – a en effet de quoi faire flipper : selon celui-ci, 100 % des femmes auraient déjà été alpaguées, sifflées, insultées, voire agressées sexuellement dans les transports en commun. Au milieu du flot d'interviews de porte-parole d'associations féminines et des diverses victimes anonymes de mains au cul, un grand absent manquait à l'appel : les fameux pervers de métro. Ces mecs collent leur bite sur la poche de votre jean avec insistance dès 9 heures du mat', tandis que d'autres profitent des virages pour vous palper les seins, ni vu ni connu. C'est bien assez pour que vous vous sentiez agressée, bien sûr, mais trop peu pour que vous n'osiez faire un scandale.
En écumant les forums « fantasmes » de Doctissimo et le thread nommé « Fantasme transports en commun », je suis tombée sur les témoignages de plusieurs frotteurs intempestifs. En lisant ces tips infernaux au sujet de « moments de complicité dans un bus, même si c'est juste pour se faire caresser », je suis presque devenue partisane de la solution radicale, employée au Japon, des wagons women only (option également envisagée par Claire Perry, actuelle ministre des transports britannique).
Curieuse de comprendre l'étrange psychologie de ces mecs, j'ai posté plusieurs appels à témoins. Après quelques messages privés assez poivrés (notamment ceux du dénommé Martine Trav scato, un monsieur travesti qui aime se photographier sans sous-vêtements dans le métro), j'ai été contactée par Maxime [ son nom a été modifié]. Cet ingénieur en informatique de 38 ans fait partie de cette communauté de frotteurs et sévit par intermittence dans le métro depuis près de 20 ans. J'ai passé un peu de temps au téléphone avec lui, et quoiqu'il refuse de s'envisager comme un « prédateur sexuel », je lui ai demandé pour quelles raisons il était excité à l'idée de se coller à des inconnues – et pourquoi il n'en ressentait pas la moindre culpabilité.

La suite : Vice.com

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