Le projet d’agrandissement de Roland-Garros prévoit de détruire l’un des plus importants jardins botaniques de France. En dépit du tollé suscité et de la proposition d’un projet alternatif élaboré par les opposants, la Fédération française de tennis maintient son plan initial… jusqu’à la double-faute ?
Les premières balles ont beau fuser sur la terre battue depuis hier, il faudra un peu plus d’un cinquième set pour départager un autre match qui se joue dans l’ombre. Cela fait maintenant près de cinq ans qu’entre la Fédération Française de Tennis (FFT) et sa pléthore d’opposants, les échanges de volée s’enchaînent sans qu’aucun n’ait fait le break. Au cœur de la confrontation, le projet d’agrandissement du stade des Internationaux de France.
Car là où les trois autres tournois du Grand Chelem (New York, Londres, Melbourne) se jouent sur des sites d’une vingtaine d’hectares, le stade de la Porte d’Auteuil ne s’étend que sur 8,5 ha. La loi du sport-business pousse à la grandeur : création de loges supplémentaires et augmentation des VIP, optimisation du confort des joueurs et organisation de matchs en nocturnes pour le tournoi le plus retransmis dans le monde, etc. La nécessité de travaux de modernisation avec des stades plus grands et couverts – afin de protéger le spectacle des aléas de la pluie ou de la nuit – a fini par s’imposer à la FFT, si elle veut garder Roland-Garros parmi les incontournables du tennis mondial.
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